Association des décoratrices et décorateurs de cinéma

Ségrégation à tous les étages

A voir, à lire, à écouter | 26/01/2014

PHOTOGRAPHIE :
PONTE CITY
MIKHAEL SUBOTZKY & PATRICK WATERHOUSE

Le Bal 75018
Jusqu’au 20 avril 2014

C’est un large cylindre creux de 54 étages, digne du Brazil de Terry Gilliam, la plus haute construction de l’Afrique du sud et de tout le continent noir. Elle s’appelle Ponte city, tour résidentielle dans un quartier alors en pleine expansion de la Johannesburg blanche.

Sa construction s’achève en 1975, juste avant les émeutes de Soweto. Avec le déclin du centre-ville et la montée de la contestation noire, les blancs pour qui avait été bâtie cette tour (des zones y étaient prévues pour leurs domestiques) émigrèrent vers d’autres quartiers plus "surs".

Alors qu’elle avait cru incarner une certaine utopie (économique, architecturale aussi avec son puits de lumière intérieur offrant une double exposition à tous les appartements), Ponte city devint une zone de non-droit, une gigantesque poubelle (5 étages de détritus s’accumulaient au fond de son centre !), à moitié pillée et abandonnée.

Peu après son rachat en 2007 par des investisseurs immobiliers et le début de sa rénovation, Patrick Waterhouse et Mikhael Subotzky, photographes sud-africains, démarrent leur travail, une véritable autopsie de la tour qui durera 5 ans.

« Par l’accumulation de signes, leur travail s’est ainsi constitué par touches, par strates pour s’inscrire dans le tout d’un long processus.
Point d’aboutissement de cette immersion, l’exposition confronte plusieurs récits : données historiques (plans, brochures, coupures de presse...), typologies d’éléments architecturaux sur les 54 étages, images abandonnées dans les appartements par des migrants de passage, personnages qui donnent une voix au bâtiment, scènes poétiques de la vie quotidienne.
 » (Le Bal).

Dans la première salle de l’exposition, des colonnes de feuilles à lire renseignent le visiteur : les moyens pharaoniques mis en oeuvre pour cette construction mégalomane, le contexte socio-politique, les témoignages d’habitants un couple, un réfugié politique habitants de la tour.. .
Et comment la ségrégation raciale s’y exprimait à travers les partis-pris architecturaux.

Patrick Waterhouse et Mikhael Subotzky Ponte city, 2008-2013 © Magnum Photos


Lire aussi les autres actualités pour A voir, à lire, à écouter

 

Le cinéma a son réseau social

A voir, à lire, à écouter | 15/06/2011

News letter du “film français” du 14/06 Fort de la première collection mondiale d’extraits de films en streaming, le site Vodkaster.com enrichit son (...) Lire la suite

À propos de FERDINAND

A voir, à lire, à écouter | 07/03/2011

Je m’appelle Ferdinand, artisan sculpteur, J’ai le sentiment depuis le 27 décembre 1999, Que les Indiens avaient raison ; Le vrai visage d’un arbre (...) Lire la suite

Et vive la récup !!

A voir, à lire, à écouter | 04/02/2011

Pour les amoureux des pratiques écologiques ci-joint deux adresses de site qui peuvent proposer quelques solutions alternatives (...) Lire la suite

La 3D à tous les étages

A voir, à lire, à écouter | 11/01/2011

Dans le cadre du Salon des Professionnels du Film, à l’occasion de la nocturne du mardi 25 janvier, IDIFF accueille la première présentation (...) Lire la suite

MOEBIUS > TRANS-FORME

A voir, à lire, à écouter | 11/01/2011

Du 12 octobre 2010 au 13 mars 2011, la Fondation Cartier pour l’art contemporain présente MŒBIUS-TRANSE-FORME, la première grande exposition (...) Lire la suite

1 | ... | 203 | 204 | 205 | 206 | 207 | 208 | 209 | 210 | 211 | 212

ADC

Association des décoratrices et décorateurs de cinéma

Siège : ADC ℅ CST 22/24, avenue de Saint-Ouen 75018 PARIS

Mentions légales

© ADCINE tous droits réservés

Design: Porte-voix.com  Benoit Godde / Réalisation : Akilia.net