Association des décoratrices et décorateurs de cinéma

Op(tical) art et Cinéma

A voir, à lire, à écouter | 22/08/2018

LE VOYEUR ET L’HALLUCINÉ,
AU CINÉMA AVEC L’OP ART

Par PAULINE MARI
Presses universitaires de Rennes, 2018

Ces deux-là « se sont mutuellement fait du bien, du bien autour du mal ». Effectivement, le cinéma a emprunté à l’Op art* son esthétique hallucinée, apte à représenter des visions impossibles ou des états mentaux délirants, ceux de héros espions, voyeurs ou psychopathes...
Autre avantage : la possibilité de donner aux décors une puissance visuelle - et un côté chic - à moindre frais...



Marcello, Ursula et (en bas) une œuvre de Grazia Varisco dans
La Dixième Victime (Elio Petri, 1965)

Attention ! Le voyeur et l’halluciné n’est pas un « beau livre » sur les décors influencés par l’Op art, mais un essai original sur les liens entre ce mouvement artistique et le cinéma des 1960 et 70.
Des liens et du sens qui varient selon les genres : films de SF ou d’horreur, comédies populaires ou films d’auteurs, et selon qu’ils sont produits à Paris (Le bourgeois s’émancipe), à Londres (La vieille espionne) ou à Rome (La mue du voyeur).



En France, on ne les présente plus.
Le Corniaud (Gérard Oury, 1964) avec une toile d’Yvaral et une lampe de...
En bas, La Chamade (Alain Cavalier, 1968)

Pauline Mari a même retrouvé des œuvres ou des décors ayant servi aux tournages. Et avec ce livre elle soulève un loup :
« Toutes les œuvres filmées n’ont pas eu l’honneur d’être considérées comme telles par l’histoire de l’art. Certaines sont vraies (une sphère tramée de Morellet dans Fantômas se déchaîne), d’autres faites exprès pour les besoins du tournage par des artistes non crédités au générique, d’autres encore sont des pièces "à la manière de"… »
Judicaël Lavrador dans next.liberation.fr, 05/08/1960


Modesty Blaise (Joseph Losey, 1966). Monica Vitti prisonnière des motifs du peintre anglais Bridget Riley. Même film en vignette.

*Op art/Optical art/Art optique : mouvement artistique qui exploite la faillibilité de l’œil à travers des illusions ou des jeux optiques.


Lire aussi les autres actualités pour A voir, à lire, à écouter

 

Un jour, un décor #50

A voir, à lire, à écouter | 05/05/2020

OUTSIDERS / THE OUTSIDERS de Francis Ford Coppola (1983) Dans une petite ville d’Arizona, deux bandes d’adolescents rivales s’affrontent. Après (...) Lire la suite

Un jour, un décor #49

A voir, à lire, à écouter | 04/05/2020

LE CONCILE DE PIERRE de Guillaume Nicloux (2006) De son douillet appartement parisien situé dans un bel immeuble art nouveau, jusqu’aux (...) Lire la suite

Un jour, un décor #48

A voir, à lire, à écouter | 03/05/2020

SUSPIRIA de Dario Argento (1977) Horrifique et hautement stylisé, du pur Argento. Une jeune américaine débarque à Fribourg pour intégrer une (...) Lire la suite

Un jour, un décor #47

A voir, à lire, à écouter | 02/05/2020

POSSESSION d’Andrzej Zulawski (1981) Dans ses mémoires, Żuławski écrit : « Une jeune femme enfermée entre les murs d’un Berlin assiégé par les (...) Lire la suite

Un jour, un décor #46

A voir, à lire, à écouter | 01/05/2020

JACKIE de Pablo Larrain (2016) Veuve depuis seulement quelques heures, Jackie Kennedy rentre à la Maison blanche. Telle une somnambule, elle (...) Lire la suite

1 | ... | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | ... | 212

ADC

Association des décoratrices et décorateurs de cinéma

Siège : ADC ℅ CST 22/24, avenue de Saint-Ouen 75018 PARIS

Mentions légales

© ADCINE tous droits réservés

Design: Porte-voix.com  Benoit Godde / Réalisation : Akilia.net