Octobre 1918. La Première Guerre mondiale s’étire. Luise, 25 ans, vit seule dans une ferme isolée en Alsace, territoire allemand depuis 50 ans. Hélène, jeune Française en fuite vers les Pays-Bas, y trouve refuge, poursuivie par un soldat allemand, Hermann, qu’elle aurait blessé pour une raison mystérieuse. Il la retrouve et s’impose dans la ferme bien que cela fasse de lui un déserteur. Luise accepte de les héberger tous les deux sans rien connaître de leur passé. Un dangereux jeu à trois se met en place... Un petit film comme on en fait plus avec une équipe déco du tonnerre... J'ai pu retrouver Jean-Francois Sturm, Marie-Cathrine Theiler mais aussi des constructeurs d'Outre-Rhin qui ont donné le meilleur d'eux-même.

Ce film a été entièrement tourné en Arabie Saoudite. Heureusement je suis parti avec une petite équipe européenne. Marie-Catherine Theiler pour l'ensembliage et la régie d'extérieur et Anja Heinicke pour les accessoires. L'equipe local n'avait pas beaucoup d'expérience mais a su faire preuve d'ingéniosité. Cela n'a pas été toujours évident mais on a réussi à réaliser des décors conséquents (fausse route, chantier, intérieur d'une maison totalement réaménagé). Pour ce film j'ai gagné le prix du meilleur décor au festival international du film de Hof.

Un documentaire, un film sur les danses de Merce Cunningham. Le travail de décoration pour le tournage sur 5 semaines de ce film en Allemagne, n'a pas été de tout repos, puisque nous avons dû réaliser des scènes pour la danse en extérieur (forêt, parc, parking ou place du château de Stuttgart...) avec différents types de sol intégrés aux différents sites mais toujours avec le souci de créer des sols assez \"élastiques\" pour permettre aux danseurs de sauter. Le tournage en Allemagne fait suite à un tournage pour Summerplace 01en 2005 dans les studios de Bry sur Marne, dont les décors ont été chapeautés par une autre équipe francaise. Suite au tournage en Allemagne, un tournage de 2 jours à New York a été pour lui chapeauter par Dedalus Wainwright.

Un premier long métrage, racontant un jeune homme qui a peur de mourir et qui rencontre dans une odyssée nocturne un homme se disant être la mort en personne! Xaver Xylophon venant de l'animation voulait que chaque décor soit un petit bijou de détails et d'ambiance. De vrais demandes de mise en scène dans des lieux très très variés, ou faux studios, qui nous ont amenés à rechercher et produire des décors peu commun.

Pour ce film en annexe 3 j'ai eu à nouveau la chance d'avoir la crème de la crème. Anne Cadiou comme première assistante et Christine Vincent Genod aux dessins. Pour la construction et la peinture, puisque nous avions 2 appartements en studio à Bry à construire, c'est l'engagement de Thomas Godelle et Benoît Oliviero qui ont permis l'impossible. Les meubles et accessoires dirigés par Séverine Guilbaud ont permis aux appartements de trouver les lumières et la jeunesse de cette comédie romantique... Le travail en maquette a permis d'ajuster au mieux et les dimensions et le jeu des couleurs et des papiers peints pour notre appartement colocation et pour un \"vrai\" splitscreen dans l'appartement romantique.

Un film plein de surprises... On était parti pour faire un film en annexe 3, en décor naturel, et on est arrivé en annexe 1 au ras des pâquerettes avec un appartement de 120m2 en studio avec fond vert et une salle d'assise de 500m2 contemporaine aussi en studio. Cette fois-ci le dialogue avec la réalisatrice Justine Triet et le chef opérateur Simon Beaufils c'est fait par l'intermédiaire de maquettes au 50°. Ce qui a permis très simplement de faire avancer les envies de volumes et de couleurs correspondant à la comédie et aux envies de Justine et de faire un film comme on en voit pas. Du point de vue équipe j'ai été soigné avec une première assistante Anne Cadiou qui m'a déchargé de tout l'administratif, une ensemblière Marie Laure Valla et son équipe qui a su trouver les choses \"comme on en voit pas\" et une équipe de construction avec à sa tête Jacques Oursin qui a su être inventif et rester dans des coups faibles pour aller jusqu'au bout du projet.

Dans les montagnes à 45 minutes de Ouarzazate, le challenge a été de construire un camp et des postes de garde militaires francais comme en vrai au milieu de nulle part. En effet lors des repérages techniques nous avions pu voir que nos décors devraient résister à de forts vents. Il fallait aussi que toutes les lumières soient praticables pour la caméra et donnent assez de lumière pour le jeu de nuit. Un long travail en préparation avec Patricia Ruelle pour effectuer des vues du camp et des postes en 3D avec Sketch'up ont permis au réalisateur Clément Cogitore et le chef opérateur Sylvain Verdet de visualiser l'ensemble. L'équipe marocaine c'est montrée particulièrement compétente sur le montage et le démontage. Sachant que quasiment tout le matériel militaire (Hesco, Caisses, petits accessoires) est venu d'Europe, puisqu'interdit de commerce au Maroc.

Le film a été tourné entre les Vosges et l'Alsace. Pour la scène finale, aux abords de notre maison de famille, dans une immense flaque d'eau, le challenge a été de la rendre naturelle, de la sécuriser pour les combats en la construisant comme un mille feuille avec les moyens locaux (feutre, paille, bâche et terre) et de la chauffer sur les 3 jours de tournage de la scène avec un karcher thermique, puisque nous tournions en hiver.

Un film entièrement tourné en Macédoine. Cette fois-ci j'ai travaillé de pair avec le frère artiste Vuk Mitevski de la réalisatrice. Ensemble nous avons réussi a créé un monde particulier. La caméra de Virginie Saint-Martin met très bien en valeur les corps des actrices sur des fonds quelque peu surréalistes. La maison ancienne extérieure a été reconstruite en studio. Le travail avec des menuisiers locaux comme avec l'équipe de SFX et de peinture de Bulgarie a été très stimulante.