Association des décoratrices et décorateurs de cinéma

Hommage à Fellini et à Cinecittà

A voir, à lire, à écouter | 18/07/2014

« QU’IL EST ÉTRANGE DE S’APPELER FEDERICO »
SCOLA RACONTE FELLINI

Un film de Ettore Scola (2013)
En salles depuis le 8 juillet

C’est l’autre film du mois, un film sur le cinéma et sur le décor en studio, à l’heure où ceux de Bry risquent de disparaître. Un film sur une période faste du cinéma italien, de 1950 à 1980, quand les glorieux studios de Cinecittà ne désemplissaient pas.

Fellini en était un des habitués et l’immense plateau 5 sa seconde maison, on y exposa même son cercueil devant la foule venant lui rendre un dernier hommage.

Qu’il est étrange de s’appeler Federico est une lettre d’amour de Scola à son collègue et ami proche. Ni biopic, ni hommage révérencieux, plutôt un collage de souvenirs, un portrait impressionniste entre fiction et documentaire.

Tous deux sont arrivés tout jeunes à Rome avec leurs dessins sous le bras, ont commencé comme caricaturistes pour le même journal, sont ensuite passés au cinéma comme scénaristes puis réalisateurs.

« Pour qui dessine, comme Federico et comme moi, c’est un instrument en plus, très utile. Cela permet de donner des esquisses aux scénaristes, aux costumiers, pour la photographie. Je continue de le faire. Automatiquement. Même quand je parle au téléphone, sans finalité précise. » (interview au figaro.fr du 08/07/14)

Scola raconte les débuts au journal, les virées nocturnes en voiture en quête d’inspiration, les tournages en studio ou dans la ville de Rome.
Il passe du noir et blanc à la couleur, ne vise jamais la reconstitution réaliste mais filme en montrant l’envers du décor, les tulles peints et les fonds verts, révélant l’artifice comme aimait tant le faire Fellini.

Il fait revivre la naissance de la comédie à l’italienne et convoque l’univers de Fellini. Ils sont tous là : les évêques défilant en patins, Marcello et Anita dans la fontaine de Trevi, la parade finale de 8 1/2, le paquebot géant de Amarcord et les vagues en bâches de plastique.
Avec des documents rares et hilarants : Gassman, Sordi et Tognazzi faisant chacun des essais costumés pour le rôle-titre de Casanova, finalement incarné par Donald Sutherland.

Pour finir, une poursuite à travers les décors extérieurs (permanents ?) de Cinecittà, eux aussi longtemps menacés.

Conclusion : Cinecittà et Bry-sur-Marne = même combat.
.


© Carlotta


Lire aussi les autres actualités pour A voir, à lire, à écouter

 

Rudy Ricciotti, architecte de combat

A voir, à lire, à écouter | 11/04/2013

RICCIOTTI ARCHITECTE Exposition à la Cité de l’Architecture et de Patrimoine Paris 75016, du 11 avril au 8 septembre 2013. L’ARCHITECTURE EST UN (...) Lire la suite

Back to back theatre

A voir, à lire, à écouter | 07/04/2013

Le BACK TO BACK THEATER présente : GANESH VERSUS THE THIRD REICH. Grande halle de la Villette, Paris 75019 Du 10 au 13 avril 2103. Quand Ganesh, (...) Lire la suite

Mémoires graphiques

A voir, à lire, à écouter | 05/04/2013

LES TRACES HABILES ET LE PROJET « DESS(E)INS » Evènements, expositions, édition, archivage http://les-traces-habiles.org/ Au cinéma, ce pourrait (...) Lire la suite

Un Demy sans chansons : La baie des anges

A voir, à lire, à écouter | 01/04/2013

RETROSPECTIVE JACQUES DEMY : LA BAIE DES ANGES. Cinémathèque française, Paris 75012 Mercredi 10 avril à 20h, séance présentée par Jeanne Moreau. A (...) Lire la suite

Voir ou ne pas voir

A voir, à lire, à écouter | 30/03/2013

MEMENTO MORI de PASCAL RAMBERT et YVES GODIN Au T2G (Théâtre de Genevilliers) Genevilliers 92230, jusqu’au 6 avril 2013. Noir total et silence (...) Lire la suite

1 | ... | 183 | 184 | 185 | 186 | 187 | 188 | 189 | 190 | 191 | ... | 212

ADC

Association des décoratrices et décorateurs de cinéma

Siège : ADC ℅ CST 22/24, avenue de Saint-Ouen 75018 PARIS

Mentions légales

© ADCINE tous droits réservés

Design: Porte-voix.com  Benoit Godde / Réalisation : Akilia.net