Association des décoratrices et décorateurs de cinéma

Architectes franco-suisses (1)

A voir, à lire, à écouter | 07/06/2014

BERNARD TSCHUMI

Centre Georges Pompidou
Paris 75004

Jusqu’au 28 juillet 2014

Bernard Tschumi, objet d’une exposition monographique dont il signe la scénographie, on est jamais mieux servi que pas soi-même.
L’oeuvre de l’architecte franco-suisse, lauréat de plusieurs prix prestigieux, est abordée «non pas du point de vue du style, mais à partir d’une série d’arguments conceptuels qui trouvent leur origine dans le cinéma, la littérature, les arts plastiques ou la philosophie».

Sont présentés des dessins, croquis, collages et maquettes des bâtiments réalisés en France et ailleurs :
le Parc de la Villette et ses folies rouge vif, les salles de spectacle Zénith, le Musée de l’Acropole à Athènes, l’Ecole d’archi de Marne-la-Vallée, la Tour bleue à New-York..et la dernière réalisation inaugurée : le zoo de Vincennes rénové et devenu Parc zoologique de Paris.

Et aussi la part théorique de son oeuvre, avec son approche "cinématographique" de l’architecture.

«Un jour, je tombe sur deux ouvrages d’Eisenstein, «Film Form» et «The Film Sense». Pour les besoins du film «Alexandre Nevski», il imagine un mode de notation où sont inscrits parallèlement les cadrages, les mouvements de la caméra dans leur propre temporalité, la musique et le mouvement des acteurs. Un peu comme une partition musicale.
Ce fut une révélation parce que c’est une manière très organisée de parler d’architecture, non seulement de l’espace en plan ou en coupe, mais également à travers le mouvement des corps dans l’espace. C’est-à-dire en ajoutant une dimension qui rende compte de la réalité complexe de l’architecture.»

Extrait de l’entretien avec Frédéric Migayrou et Aurélien Lemonier, commissaires de l’exposition, publié dans le catalogue.

En logo : une planche des Manhattan Transcripts, réalisés entre 1976 et 1981 à la façon de storyboards. Tschumi y met en scène des personnages qu’il suit à travers Manhattan, dans des situations empruntées au polar de "série B" (amour, meurtre, poursuite...).

«Ni projets réels, ni simples fantaisies, les Manhattan transcripts proposent de transcrire une interprétation architecturale de la réalité.» http://www.tschumi.com/projects/18/

© Bernard Tschumi Architects


Lire aussi les autres actualités pour A voir, à lire, à écouter

 

Un jour, un décor #30

A voir, à lire, à écouter | 15/04/2020

LE LOCATAIRE / THE TENANT de Roman Polanski (1976) Sur le plateau F d’Epinay, Pierre Guffroy a recréé la cour et l’atmosphère d’un vieil immeuble (...) Lire la suite

Un jour, un décor #29

A voir, à lire, à écouter | 14/04/2020

ETERNAL SUNSHINE OF THE SPOTLESS MIND de Michel Gondry (2004) Clementine a fait effacer Joel de sa mémoire. Nous entrons dans le cerveau de (...) Lire la suite

Un jour, un décor #28

A voir, à lire, à écouter | 13/04/2020

BARTON FINK de Joel et Ethan Cohen (1991) A partir du moment ou il met le pied au Earle Hotel, tout n’est que désillusion pour Barton Fink, jeune (...) Lire la suite

Un jour, un décor #27

A voir, à lire, à écouter | 12/04/2020

L’ANNÉE DERNIÈRE À MARIENBAD d’Alain Resnais (1960) D’autres couloirs d’hôtels, là encore des lieux de confinement physique et mental auxquels le (...) Lire la suite

Un jour, un décor #26

A voir, à lire, à écouter | 11/04/2020

SHINING / THE SHINING de Stanley Kubrick (1980) On ne présente plus ce couloir d’hôtel et cette moquette à motifs en pentagone, la plus célèbre du (...) Lire la suite

1 | ... | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 | ... | 212

ADC

Association des décoratrices et décorateurs de cinéma

Siège : ADC ℅ CST 22/24, avenue de Saint-Ouen 75018 PARIS

Mentions légales

© ADCINE tous droits réservés

Design: Porte-voix.com  Benoit Godde / Réalisation : Akilia.net