SHINING / THE SHINING
de Stanley Kubrick (1980)

On ne présente plus ce couloir d’hôtel et cette moquette à motifs en pentagone, la plus célèbre du cinéma ! Riton Dupire-Clément (ADC) raconte comment, adolescent... « ...j’ai vu Shining à sa sortie, dans le cinéma de la MJC de mon quartier et en suis sorti particulièrement marqué, pour ne pas dire traumatisé, autant par le suspense que par la folie du personnage joué par Jack Nicholson. Un film où il est question de folie, donc de surnaturel…et de confinement.
La famille Torrance accepte de gardienner pour l’hiver l’Overlook, un immense hôtel perdu dans les montagnes du Colorado, et qui a été le décor d’une tragédie l’année précédente. Jack Torrance va petit à petit sombrer dans une folie meurtrière...

Avec son labyrinthe végétal extérieur, décor de la scène finale, l’hôtel est lui-même un dédale avec ses différents étages, ses longs couloirs, ses recoins et ses incohérences. Ces décors, crées par Roy Walker, ont une importance capitale pour nourrir le suspense et perdre le spectateur en le plongeant dans un état de tension et d’angoisse. Les partis-pris esthétiques des pièces, murs, moquettes et mobiliers ainsi que l’architecture des lieux sont magistraux.

Réalisé en grande partie dans les studios d’Elstree en Angleterre (pour tous les intérieurs), le film a également été tourné dans plusieurs hôtels américains pour les extérieurs. Un excellent petit documentaire (en anglais) explique les incohérences et faux-raccords assumés par Kubrick pour dramatiser, nourrir et amplifier le propos du scénario et des scènes. Un joli cas d’école ! » (R. D-C)