Association des décoratrices et décorateurs de cinéma

Tacita Dean : le temps à l’oeuvre

A voir, à lire, à écouter | 17/02/2014

JG , FILM ET PHOTOGRAPHIES
PAR TACITA DEAN

Galerie Marian Goodman
Paris 75003
Jusqu’au 1er mars 2014.

Comment l’oeuvre d’un artiste hante et inspire un autre artiste, et semble s’imposer à lui à travers une série de coïncidences.
C’est l’expérience vécue par Tacita Dean, née en 1965 en Angleterre et installée à Berlin, avec la Spiral Jetty (la jettée en spirale) conçue par Robert Smithson.

En 1970, cette figure du Land art a fait déposer des tonnes d’un mélange de cristaux, de boue et de terre au bord d’un lac de l’Utah, créant une immense spirale émergeant de l’eau, progressivement engloutie au fil des ans. Selon le niveau du lac, cette spirale a réapparu de temps à autre.
Smithson meurt en 1973 en avion, alors même qu’il photographiait sa dernière oeuvre en cours de réalisation.

Par le passé, Tacita Dean avait vainement tenté de localiser la fameuse spirale et avait produit une oeuvre sur sa recherche.
Amie de l’écrivain de science-fiction J.G Ballard, elle remarque des similitudes entre la spirale et une nouvelle du receuil Les voix du temps, ouvrage qui sera plus tard trouvé dans la bibliothèque personnelle de Smithson. Sans lui donner la solution, Ballard, avant sa mort lui enjoint de « Traitez la spirale comme un mystère que votre film résoudra ».

Telle est la génèse du film JG, où Tacita Dean évoque le récit de Ballard et la monumentale sculpture disparue du land artist, essayant de filmer le temps qui passe, (qu’évoque d’autre la forme de la spirale ?), la domination de la nature sur l’homme.

Elle utilise volontairement des supports altérables par le temps, le film anamorphique 35 mm et le son optique, eux-aussi enroulés sur eux-mêmes.
Afin « de mélanger le paysage et le temps », Tacita Dean emploie une technique consistant à couvrir partiellement l’obturateur à l’aide de différents masques, suivant le principe du pochoir. Un effet difficilement réalisable en numérique.

Le film de 26 minutes est projeté en boucle au sous-sol de la galerie. Le rez-de-chaussée présente des photographies, des photogravures monumentales et diverses oeuvres liés au film.


Spiral Jetty, Robert Smithson


Lire aussi les autres actualités pour A voir, à lire, à écouter

 

Le combat pour la survie du cinéma LA CLÉ

A voir, à lire, à écouter | 11/02/2021

Menacé d’expulsion après une fermeture officielle, le cinéma LA CLÉ situé rue Daubenton dans le 5è arrondissement de Paris est occupé et auto-géré par (...) Lire la suite

Tout un Film ! - exposition au Drawing Lab

A voir, à lire, à écouter | 18/01/2021

Le Drawing Lab – centre d’art contemporain dédié au dessin – rouvre ses portes avec une nouvelle exposition Tout un film ! Comme l’explique Joana (...) Lire la suite

Des livres en attendant la réouverture des musées

A voir, à lire, à écouter | 16/12/2020

Denis Renault nous fait partager quelques incontournables livres, en attendant la réouverture des Musées ! "Avec Le Corbusier l’aventure du (...) Lire la suite

Le tuto de Michel Gondry

A voir, à lire, à écouter | 30/11/2020

Parce qu’il s’adresse à tout le monde, sans limites d’âges et sans contraintes de moyens (ou si peu) et parce qu’il permet de s’évader en toutes (...) Lire la suite

À écouter : l’histoire sur grand écran

A voir, à lire, à écouter | 18/11/2020

En attendant de voir les cinémas, les salles de spectacles et les musées rouvrir à nouveau, et parce qu’il est toujours agréable et souvent salvateur (...) Lire la suite

1 | ... | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | ... | 212

ADC

Association des décoratrices et décorateurs de cinéma

Siège : ADC ℅ CST 22/24, avenue de Saint-Ouen 75018 PARIS

Mentions légales

© ADCINE tous droits réservés

Design: Porte-voix.com  Benoit Godde / Réalisation : Akilia.net