Le MahJ (Musée d'art et d'histoire du judaïsme rend justice à une photographe importante et pourtant méconnue, Denise Bellon (1902-1999).
Denise Bellon. Un regard vagabond
MahJ (Paris 3), jusqu'au 8 mars 2026
Denise Bellon, une photographe humaniste, pionnière du photojournalisme et compagne de route des surréalistes, dont l’œuvre singulière court des années 1930 aux années 1970. https://www.mahj.org/fr/programme/denise-bellon-un-regard-vagabond-31499
En parcourant les quelques 300 photographies de l'exposition, on est frappé par la diversité des sujets : portraits d'artistes, commandes publicitaires, reportages dans plusieurs pays (Afrique occidentale, Tunisie, Finlande...) et sur diverses communautés juives. Le "regard vagabond" de Denise Belllon témoigne de moments de l'histoire politique ou artistique du 20ème siècle : la ville de Lyon sous l'Occupation, les bidonvilles de la Zone (à l'emplacement du périph' parisien), les expositions des surréalistes, les "gueules cassées" de la Première Guerre mondiale.
En phot, pêle-mêle : la baignoire d’Henri Langlois Paris, 1945 / Port de Casablanca, 1936 / La Zone, Paris, 1936 / Loup-table de Victor Brauner à l'Exposition internationale du surréalisme, 1947 / Marcel Duchamp, Paris, 1938 / Cérémonie en l'honneur des Gueules cassées, 1939. © Denise Bellon, akg-image.
A gauche : Nico Papatakis et Mireille Trepel dans un café à Saint-Germain-des-Prés, 1945.
A droite : Dans les années soixante-dix, Denise Bellon suit les tournages des films de sa fille Yannick. Ci-dessus, Loleh Bellon et Roland Dubillard dans Quelque part quelqu'un (1972).