https://petitions.eko.org/petitions... A l’attention de :
Mme la Ministre de la Culture
M. le Ministre du Travail
M. le Président du CNC
Madame, Messieurs
Les salarié.es de la production audiovisuelle sont confronté.es à un décrochage de leur pouvoir d’achat, résultat d’un quasi gel des salaire depuis plus de 15 ans conjugué aux poussées inflationnistes de ces derniers mois. Une baisse qui se chiffre à plus de 20% à la fin 2023.
Les employeurs de notre secteur ignorent depuis plus d’un an les demandes de revalorisation des organisations de salarié.es pour mettre un terme à cette situation.
Un mouvement de grève a donc commencé les 15 et 16 novembre et, devant l’absence de propositions sérieuses des producteur.ices, d’autres journées de grève ont eu lieu, sont en cours et sont à venir. Dans la fiction comme dans le flux, le conflit s’étend et gagne en intensité.
Aujourd’hui, les échanges se multiplient entre les salarié.es de la production audiovisuelle mais de manière plus large entre l’ensemble du spectacle enregistré.
Nous faisons tous et toutes un constat accablant : de trop nombreux producteur.ices multiplient les abus :
• Les journées sans fin et les temps de travail hebdomadaires sans limite et ce, au mépris du droit du travail et de toutes les règles conventionnelles en la matière.
• Heures supplémentaires non payées, ce phénomène atteint des proportions inquiétantes et lèsent non seulement les salariés, mais également nos caisses sociales.
Cette situation est d’autant plus inacceptable que ces entreprises pour beaucoup bénéficient de systèmes de soutien et/ou du crédit d’impôt, dispositifs qui doivent selon nous être conditionnés de manière rigoureuse au respect des normes sociales.
Les signataires vous prient donc de rappeler à ces entreprises leurs responsabilités en matière sociale, et salariales.
Pourquoi faut-il agir maintenant ?
Les technicien.nes de l’audiovisuel sont engagé.es depuis le 15 Novembre dans un conflit avec les organisations d’employeurs de leur secteur pour un rattrapage des salaires. Le quasi gel des salaires qui dure depuis une quinzaine d’années conjugué à l’envolée inflationniste de ces derniers mois a abouti à un décrochage de plus de 20% en 2023.
La réponse des producteurs, une revalorisation de 3% ou 5% en fonction du niveau de salaire, très loin de notre demande de rattrapage de 20% pour toutes et tous ou de l’ébauche d’une solution pour sortir du conflit toujours en cours.
Au cours de ces dernières semaines les échanges se sont multipliés, des centaines de témoignages sur la réalité de nos conditions de travail au-delà de la question des salaires, toutes et tous dénoncent les abus répétés qui deviennent un mode de gestion pour de trop nombreux employeurs du secteur.
Toutes les règles légales et conventionnelles sur l’encadrement du temps de travail sont trop souvent ignorées, journées de 14,15,16 heures, semaines de 60 ou 70 heures.
Ceci est d’autant plus scandaleux que les mêmes auteurs d’abus refusent de payer toutes les heures de travail et les heures supplémentaires.
Pour faire cesser ces abus, nous vous demandons d’apporter votre soutien et de signer cette adresse aux ministres de la culture et du travail ainsi qu’au directeur du CNC.