Le CNC, qui a travaillé dans trois directions face à la crise du groupe Quinta et en particulier de LTC, détaille son plan d’action.
Le CNC réunira la semaine prochaine, le 22 décembre, l’ensemble des organisations professionnelles concernées, représentant notamment les ayants droit, "pour définir des réponses adaptées et concertées" face à la mise en liquidation judiciaire de LTC, qui devrait être prononcée demain.
Attaché au travail des industries techniques et de la création qui contribue très directement à la diversité culturelle, le CNC rappelle "qu’il a toujours considéré que la prestation technique était indissociable de l’ensemble de la chaîne de création, de production et de diffusion des œuvres". C’est ce principe qu’il a constamment fait valoir auprès des autorités européennes y compris dans la récente réponse de la France à la consultation lancée par la Commission Européenne en vue de la révision dela Communication sur les aides d’Etat en matière de cinéma.
Face aux difficultés du groupe Quinta depuis novembre dernier, le CNC indique qu’il a travaillé "en collaboration étroite avec les dirigeants de Quinta Industries, M. Francisque GAY, administrateur judiciaire et les services de l’Etat concernés, afin de répondre à trois préoccupations majeures" :
"aboutir à l’issue la plus favorable pour les salariés des sociétés concernées. Depuis 1935, tous ont joué un rôle majeur dans le succès, le dynamisme et la diversité du cinéma français. Le CNC tient à leur manifester sa reconnaissance et son respect profond pour le travail remarquable accompli par ces véritables artistes des industries techniques et de la création ;
garantir aux œuvres faisant actuellement l’objet de travaux de post-production ou de tirage de copies au sein des sociétés du groupe Quinta Industries d’être achevées dans des conditions satisfaisantes et de pouvoir sortir en salles comme prévu ;
garantir une conservation dans des conditions adéquates et pérennes de l’ensemble des films actuellement stockés par LTC, en envisageant le cas échéant des solutions alternatives et adaptées".
Le CNC ajoute qu’il a "engagé les démarches relevant de sa responsabilité, en collaboration avec les dirigeants de Quinta industries, l’administrateur judiciaire et les services de l’Etat concernés, pour trouver une issue acceptable et rapide à cette situation préoccupante pour les salariés, pour la sortie des films en salles et pour la conservation des films de patrimoine".
Sarah DROUHAUD