Le Monde.fr avec AFP | le 24.02.2014 à 12h38 La « question des intermittents du spectacle est loin d’être un simple problème comptable, elle renvoie au statut de la culture dans notre pays », écrit Laurence Parisot — ici en mars 2013. Au nom du « statut de la culture dans notre pays », Laurence Parisot défend le régime spécial des intermittents du spectacle, et prend le contre-pied du président du Mouvement des entreprises de France (Medef), Pierre Gattaz, qui prône sa suppression pure et simple. « Quoique sensible aux arguments d’équilibre financier qui semblent motiver cette position, je ne la partage pas », écrit la présidente de l’Institut français d’opinion publique (IFOP) et ancienne présidente du Medef dans une tribune intitulée « Pourquoi il faut cesser de tirer sur les intermittents », publiée dans Les Echos, lundi 24 févier. Développant les propos qu’elle tenait à la mi-février dans le même journal, Mme Parisot rappelle que s’il existe des abus dans le domaine de l’indemnisation, pour elle, la « question des intermittents du spectacle est loin d’être un simple problème comptable ». Et de citer le jugement de Michelle Obama sur le sujet, la considérant comme exceptionnelle. « Parce qu’elle est mystérieuse, imprévisible, fragile et puissante à la fois, l’offre culturelle n’est pas une offre économique comme les autres. Elle a cela de spécifique qu’elle est notre bien commun. Elle parle de nous. Elle nous rend accessible aux étrangers. Dans bien des cas, elle est le premier ambassadeur de la France », écrit Laurence Parisot. Le « rayonnement et l’attractivité » de la France reposent évidemment sur l’économie mais aussi sur sa production culturelle. Pour Mme Parisot, la réforme du statut des intermittents passe par des « plafonnements, des critères différenciés entre les métiers techniques et ceux du spectacle vivant, des simplifications dans les procédures » et demande que l’on cesse « d’opposer l’artiste au salarié ou à l’entrepreneur ».