La production de films a marqué le pas en 2009
Mercredi, 10 Mars 2010 (News letter du Film Français)
Le CNC a présenté aujourd’hui son bilan détaillé de la production cinématographiques 2009. Si le secteur n’a pas échappé à la crise, avec un nombre de films agréés et des investissements en production en baisse (cf. lefilmfrancais.com du 13 janvier), le CNC estime qu’il a bien résisté.
Ce matin, le CNC a dévoilé en détail les chiffres de la production auxquels il a apporté quelques éclairages. Les 230 films agréés en 2009 – dont 182 d’initiative française – représentent 1,01 Md€. Le nombre de films, en recul par rapport aux 240 films de 2008, reste supérieur à 2007 (228 films) mais, en termes d’investissements, il faut remonter à 2004 (1,05 Md€) pour retrouver des chiffres aussi bas.
Cependant, le CNC considère que l’activité de production "démontre sa capacité à résister à la crise économique" et explique cette baisse, "pour une part seulement, par la surchauffe atypique" de l’année 2008 (trois films à plus de 40 M€) et par une forte baisse du nombre de films à gros budget. On constate, par effet mécanique, une baisse du devis moyen par film qui passe de 6,42 M€ à 5,10 M€. Hors cet effet, la baisse se confirme (-0,48 M€).
En 2009, le devis moyen d’un film a atteint le niveau de 2005, ce qui n’empêche pas le CNC de constater, sur dix ans, une progression moyenne de ce devis de 1,7% en euros courants. En outre, le CNC pointe une "bipolarisation" moins prononcée entre gros et petits budgets, avec une répartition plus équilibrée en faveur des productions à budgets moyens, qui sont globalement un peu mieux financés.
Le Centre note aussi un recul de l’ensemble des sources de financement qui s’explique largement par la crise économique. Les ventes de mandats d’exploitation à l’international ont affiché une chute spectaculaire de -92% liée à un "contexte économique international difficile".
Malgré ces chiffres, et outre la bonne santé de la fréquentation en salle, le Centre considère qu’il y a de nombreuses raisons de se réjouir : il note par exemple que les aides publiques ont bien joué leur rôle de correctif du marché et souligne que l’activité de coproduction (avec 34 pays) demeure dynamique. Il se réjouit enfin "d’une proportion record de premiers et deuxièmes films d’initiative française" (62,6%).
(Ce sujet sera plus amplement traité dans Le film français du 12 mars).