Le dossier, examiné en préfecture mardi 4 décembre 2012, a été jugé irrecevable ne répondant pas à certains critères de l’appel d’offres. Il sera représenté ultérieurement.
Le projet d’implantation des studios Raleigh sur la base militaire désaffectée de Francazal dans la banlieue de Toulouse a été retoqué par la préfecture. Porté par l’architecte Bruno Granja, ce projet avait pourtant reçu le soutien du précédent gouvernement.
La Depêche du Midi cite plusieurs raisons dont "une offre de prix notablement inférieure à l’estimation domaniale, des modalités de paiement proposées ne correspondant pas au cahier des charges, le fait que le candidat subordonne son offre à la réalisation de certaines conditions suspensives qui n’étaient pas prévues au cahier des charges, et enfin, l’incompatibilité entre la taille financière de la structure qui se porte acquéreur et l’ampleur du projet. Aucun engagement ferme de partenariat n’est par ailleurs apporté."
Interrogé par le quotidien toulousain, Bruno Granja a déclaré : "Aujourd’hui encore, nous pensons avoir répondu aux exigences préalables de l’Etat. A ce stade de l’instruction administrative, les dossiers auraient dû faire l’objet d’une appréciation sur la forme. Or, les griefs qui sont formulés touchent au fond. Ces questions, selon nous, devaient arriver dans un deuxième temps, celui des négociations classiques entre vendeur et acheteur. En dépit de ce pénible contretemps, notre détermination reste intacte."
Le dossier sera à nouveau présenté en préfecture prochainement.
De son côté, la Ficam s’est réjouie de cette décision en publiant le communiqué suivant : "La Ficam se félicite de l’arbitrage des Pouvoirs publics qui rejette avec réalisme le projet qui leur a été présenté, projet que les professionnels des Industries du cinéma et de l’Audiovisuel jugeaient démesuré. Prétendre offrir en région, qu’elle soit de Midi Pyrénées ou d’Ile de France, 10 voire 16 plateaux de tournage, démontrait une inquiétante méconnaissance du "marché de la Production cinéma et fiction TV", les 34 plateaux existants connaissant depuis 10 ans une occupation de 45%. La Ficam tient à ce que la réputation des Industries techniques ne soient entachées par des projets dont les promesses illusoires (création de 10.000 emplois !) pourraient entrainer les Collectivités vers des échecs retentissants. A l’heure où elles sortent à peine des secousses de la numérisation et alors qu’elles portent l’espoir que le Parlement adopte dans les prochaines heures les mesures utiles à la relocalisation de la production, les Industries techniques françaises tiennent aussi à préserver la qualité de l’engagement des Collectivités françaises en faveur du cinéma. La Ficam se tient à la disposition de la Région Midi Pyrénées et plus particulièrement de la Ville de Toulouse pour les entourer le plus efficacement dans la réalisation d’un projet réaliste et durable."
Vincent Le Leurch pour le film français