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ART DIRECTORS GUILD Awards : la parole est aux nommées - 2ème clap

l’interview du moment | 06/04/2021

Aline Bonetto et Anne Seibel, nommées aux Art Directors Guild Awards, qui se dérouleront le 10 avril 2020.

Après la cérémonie des César, qui a vu Carlos Conti récompensé pour son travail sur Adieu les cons, c’est au tour des Art Directors Guild awards, qui auront lieu le 10 avril prochain, de récompenser les décorateurs et décoratrices de l’année 2020.
La liste est longue, des nommés à cette cérémonie américaine qui récompense exclusivement les professionnel(les) du décor, puisque sont distribuées toute une série de récompenses allant des décors de clip aux long-métrages – avec différentes catégories – en passant par les films d’animation ou les séries, également divisées en plusieurs catégories.
Parmi tout les nommé(e)s cette année, notons la présence remarquable de nos deux consœurs Aline Bonetto, dans la catégorie « Long-métrages fantasy » pour le film Wonder Woman 1984 et celle d’Anne Seibel dans la catégorie « Séries 26 minutes », avec Emily in Paris.
Tout comme nous l’avons fait pour les nommés des César, nous avons posé deux questions à l’une et à l’autre.

Aline Bonetto :

- Que représente pour vous cette nomination ?
A.B. : Une reconnaissance gratifiante par nos pairs du travail de toute une équipe.

- Quelle a été la nature et la difficulté de votre travail sur le film qui vous a apporté cette nomination ?
A.B. : Ce fut un travail d’ampleur par la taille du projet, un travail d’époque par la période où se situe l’action, un travail complexe au carrefour du physique et des VFX, mais dans tous les cas un travail passionnant comme le sont tous nos projets, quelle que soit leur taille, leur budget, leur époque… qu’ils soient nommés ou pas.

Anne Seibel :

- Que représente pour vous cette nomination ?
Cette nomination à la Guilde Américaine des Décorateurs représente, pour mon équipe et moi-même, la reconnaissance internationale par notre profession du gros travail que nous effectué tous ensemble pour cette série joyeuse.

- Quelle a été la nature et la difficulté de votre travail sur le film qui vous a apporté cette nomination ?
On ne peut pas dire que j’ai eu d’énormes difficultés dans la création des nombreux décors d’Emily in Paris, plutôt du plaisir à concevoir et construire en studios les principaux décors de la série, ainsi que dans la recherche des décors naturels, entourée de ma fidèle équipe.

Nous avons conçu les décors en studio qui étaient potentiellement récurrents pour les saisons suivantes en imaginant un système de rangement. Un assemblage des différents éléments du décor mis au point par mon chef constructeur qui au final se range dans un lieu de stockage, un peu comme les boites de jeu de construction de notre enfance.
Cette méthode a l’avantage d’être écologiquement responsable, recyclant et réutilisant les décors déjà construits d’une année sur l’autre.

La complexité d’une série par rapport à un long métrage réside dans le fait que l’on doit gérer les désirs de plusieurs réalisateurs qui se succèdent et s’approprient leurs épisodes respectifs.

Certaines difficultés s’ajoutent aussi, au fil du tournage et des saisons, dans la gestion des décors naturels. Ces décors parfois récurrents peuvent d’un jour à l’autre disparaitre pour une raison ou pour une autre et mettre le décorateur dans une situation où il doit trouver des solutions « magiques » pour recréer le même décor ailleurs ou inventer des moyens pour donner l’illusion qu’on est au même endroit que dans l’épisode précédent. Cela passe parfois par l’utilisation des VFX et une manière différente de filmer certaines scènes pour y arriver.

D’une manière générale pour les décors naturels d’Emily in Paris, Darren Star, le créateur de la série, nous a donné carte blanche pour trouver des lieux qui fassent rêver, fantasmer, qui dérangent, étonnent, sont à la mode ou pas, iconiques ou pas et cela donne une ambiance joyeuse où tout le monde travaille beaucoup mais dans la bonne humeur et il y attend donc la saison 2.


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