RAYMOND DEPARDON
TRAVERSER

Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris 14ème
Jusqu’au 17 décembre

La terre natale, Le voyage, La douleur et L’enfermement. L’exposition s’articule autour de ces quatre axes et présente une centaine de tirages, des textes, films et documents du photographe/cinéaste.
Une traversée de l’œuvre de Depardon, depuis ses premiers pas dans la ferme où il a grandi jusqu’à aujourd’hui.

Park Avenue, New York, 1981
© Raymond Depardon / Magnum Photos

A lire : l’ouvrage Traverser, Editions Xavier Barral, 2017.

A.S "L’outre-temps" que tu cherches à apprivoiser, est-ce quelque chose qui serait "anti-toute-cette-école-française-de-moment-opportun-décisif" ?

R.D Oui, un peu, parce qu’il y a eu un moment où l’approche de Cartier-Bresson était un dogme. Chaque année, à Magnum, des photographes se présentent pour rejoindre le groupe. À l’époque, certains adoptaient systématiquement le dogme en espérant ainsi entrer à l’agence.
C’est vrai qu’on a eu des discussions entre nous parce que tout repose toujours sur un moment qui est peut-être décisif, un peu moins dans certains cas et loin de là dans d’autres. Travailler avec Paul Virilio pour l’exposition « Terre natale » m’a ouvert d’autres perspectives ; il a parlé d’"outre-temps".
Extrait de l’entretien de R. Depardon par Agnès Sire, commissaire de l’exposition.

A écouter : Raymond Depardon récemment interviewé sur France Inter
https://www.franceinter.fr/emissions/boomerang/boomerang-15-septembre-2017

En vignette : Prison de Clairvaux, Aube, 1998
© Raymond Depardon / Magnum Photos