Association des décoratrices et décorateurs de cinéma

LE SCANDALE DU JOURNAL LE POINT !

Actualités professionnelles | 01/05/2011

Eh oui, cela existe encore et toujours, ci-joint un article fumeux et très mal documenté dans le journal Le Point. A l’évidence, ce journaliste ne fait pas correctement son travail, en recherche d’une notoriété peut-être…
nous l’avons invité à l’une de nos réunions, histoire de lui démontrer la réalité d’un monde qu’il se permet de décrire sans même le connaître, mais je ne pense pas qu’il aura le courage d’affronter sa médiocrité !.

Nous vous invitons à consulter les nombreux commentaires en réaction à cette “feuille de torchon” et à y laisser le votre à :
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-berretta/intermittents-du-spectacle-le-scandale-continue-27-04-2011-1323714_52.php

ci joint l’article en question donc :

Intermittents du spectacle, le
scandale continue...
Le Point.fr - Publié le 27/04/2011 à 12:36 - Modifié le 27/04/2011 à 14:37
Les partenaires sociaux ont resigné un accord le 25 mars : le régime
continue de peser lourd sur les salariés du privé.
Les intermittents du spectacle continuent de bénéficier de conditions particulièrement
favorables par rapport aux salariés du privé…
Par EMMANUEL BERRETTA

Collusions d’intérêts, fraudes, démission des politiques, injustice sociale...
Le scandale des "permittents" du spectacle coûte chaque année 1
milliard d’euros aux salariés du privé, qui se voient ainsi chargés de
porter sur leur dos le poids social de "l’exception culturelle française".
Par "permittents", on désigne ces intermittents du spectacle qui n’en sont
pas vraiment, car leur emploi - en réalité permanent - ne justifie pas
qu’ils jouissent du statut protecteur des artistes et techniciens du
spectacle inventé à l’origine pour protéger les comédiens et danseurs
d’une carrière, par nature, aléatoire.

Depuis que l’audacieux Jean-Jacques Aillagon avait osé durcir les
conditions d’accès au régime de l’intermittence (507 heures sur 10 mois
au lieu d’un an) et déclenché une grève des festivals assez dévastatrice,
l’État, de son côté, n’a fait que reculer et les partenaires sociaux ont
soigneusement repoussé le sujet sous la moquette. Du reste, le 25 mars
dernier, le régime de l’assurance chômage a été reconduit... Si bien que
depuis 2003, rien n’a changé. On comptait 103 308 allocataires l’année
précédent la "réforme", ils sont aujourd’hui 105 826. Après une petite
baisse entre 2005 et 2006 (98 678), les chiffres de l’intermittence sont
repartis à la hausse. Et le déficit d’un milliard d’euros se creuse un peu
plus chaque année au sein de l’Unedic. L’État s’est même déjugé en
indemnisant, aux frais du contribuable, ceux que le durcissement des
conditions du régime laissait sur le bas-côté. La Rue de Valois a piloté
ce dispositif mais les fonds étaient avancés par le ministère de l’Emploi.
Les conseilleurs n’étant pas les payeurs, l’enveloppe a dérapé jusqu’à
atteindre près de 150 millions d’euros par an...

Inefficacité de la lutte contre la fraude
La lutte contre la fraude s’est révélée inefficace. Difficile de la traquer
quand le régime repose sur les déclarations conjointes des intermittents
et de leurs employeurs, lesquels ont tous deux intérêt à détourner le
système. Au théâtre, le producteur du spectacle ne paiera pas les
répétitions ni la générale, car, en payant les cachets des comédiens audelà
des 507 heures requises, il leur permet de se faire payer ce temps
de travail sous la forme d’une allocation chômage à taux plein. Et tout le
monde s’y retrouve.

Au cinéma, combien de chefs décorateurs ont refait la cuisine du
producteur en échange d’un emploi sur le tournage ? L’assurancechômage
payant la main-d’oeuvre nécessaire aux travaux... Sylvie M.,
37 ans, travaille dans une société de production audiovisuelle depuis six
ans en tant que "chargée de production". Le statut de l’intermittence lui
convient bien mieux que le salariat. Pourquoi ? En fait, elle demande à
son employeur de la payer chaque mois sur vingt jours si bien qu’elle se
déclare au chômage les dix autres jours. C’est la collectivité des
travailleurs du privé qui lui offre ses week-ends et ses longues vacances
d’été entre deux saisons. Cependant, son employeur paiera des
cotisations sociales plus lourdes : 62 % contre 42 % pour l’emploi d’un
journaliste.

Travailler sans limite pour gagner plus
Prenons le cas de ce chef monteur de talent. Lui n’a aucun problème
pour trouver du travail. Ses qualités en font un professionnel recherché.
De ce fait, il n’a aucun intérêt financier à entrer dans le cadre d’un CDD
ou d’un CDI. Pourquoi ? Parce qu’en tant qu’intermittent, il pourra
enchaîner les montages d’une production à l’autre sans prendre les jours
de congé que lui imposeraient les règles de la vie d’entreprise. À l’arrivée,
il gagnera 7 000 à 8 000 euros bruts par mois là où son collègue, moins
brillant, se contentera d’un CDI à 5 000 euros mensuels. Personne ne
viendra vérifier si le "monteur intermittent" a enchaîné quinze jours de
montage d’affilée. Résultat : les "bons" monteurs restent intermittents
alors qu’en fait, ils n’ont aucun problème de chômage. Au contraire, le
CDI les empêcherait de travailler plus...

L’audiovisuel public a souvent été pointé du doigt pour son excessif
recours à l’intermittence. Le phénomène obéit ici à un problème
particulier : un intermittent qui galère pendant des années pour entrer à
France Télévisions et se voit assigner toutes les tâches ingrates est
essoré quand il est finalement embauché. En devenant permanent, sa
productivité décroît. Il faut donc faire appel à un nouvel intermittent. Et le
cycle se reproduit sans fin...
L’affaire Guillon, tout un symbole

La Cour des comptes a tapé du poing sur la table. Si bien qu’à partir de
2005, France Télévisions s’est vu assigner l’obligation de réduire le
nombre d’intermittents et de cachetiers. Que s’est-il passé depuis ?

L’objectif global fixé par l’État a été respecté... mais au moyen d’un petit
subterfuge qui n’a pas échappé à la sagacité de la cour. Le groupe
public employait 750 intermittents et 630 cachetiers en 2004. Ils n’étaient
plus que 650 et 523 quatre ans plus tard. Mais, pendant ce temps, la
filiale de production de France Télévisions, MFP, voyait son taux de
personnels non permanents passer de 46,1 à 68,8 %. Or l’État n’avait
pas inclus la filiale MFP dans le champ d’application de la restriction...

L’affaire Guillon, qui vient de frapper Radio France au portefeuille, est
une illustration des excès du système. Stéphane Guillon était
chroniqueur sur France Inter depuis 2003. Chaque saison, il était donc
reconduit depuis 7 ans quand Jean-Luc Hees décide de se séparer de
lui. Naturellement, le conseil des prud’hommes de Paris a requalifié ses
contrats en CDI. Et il en a coûté 212 011,55 euros à Radio France. On
comprend que la première saison, la collaboration de Guillon pouvait
être conçue comme temporaire puisqu’elle dépendait de son succès.
Mais en renouvelant systématiquement ses contrats durant 7 ans,
forcément, Radio France a fait peser sur la collectivité des salariés du
privé les vacances de Stéphane Guillon...


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