Association des décoratrices et décorateurs de cinéma

Keith Haring, une ligne politique

A voir, à lire, à écouter | 13/04/2013

EXPOSITION KEITH HARING :
THE POLITICAL LINE/ GRANDS FORMATS

Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, 75016
Le Cent Quatre, 75019

Du 19 avril 2013 au 18 août 2013.

Une grande rétrospective Keith Haring répartie sur deux lieux diamétralement opposés. Le MAM présente plus de 200 œuvres réalisées sur toile, sur bâche ou dans l’espace public, tandis que le 104 expose une vingtaine de grands (très grands) formats.

« On se souvient de ses figures, chiens, personnages, couples rayonnants, des tableaux et des affiches d’une limpidité presque irritante et impossible à oublier. Il faut chercher un peu plus loin pour se rendre compte que cet aspect enjoué et festif comporte sa face sombre, où les relations entre humains sont aussi exaltantes que cruelles.
(…) Si cette exposition a une ambition, ce sera celle de faire comprendre toute la grandeur de cette œuvre qui possède pourtant de si nombreux signes de légèreté, comme cela arrive souvent chez les artistes de génie. L’intérêt de l’approche politique de l’approche de Dieter Buchhart (commissaire de l’exposition avec Odile Burluraux) est de montrer que l’image que l’on garde de l’œuvre de Haring est un cliché.
Il y a trente ans, on la rangeait naturellement dans les nouvelles figurations ; aujourd’hui, il serait plus juste de la mettre à côté de Jenny Holzer, avec laquelle il a travaillé, ou de Barbara Kruger, voire, et c’est loin d’être absurde, de Daniel Buren que Haring estimait et admirait pour sa capacité à investir l’espace public (et à en renverser les fonctions).
Sous sa très efficace apparence pop, le travail de Haring est peut-être plus conceptuel et minimal qu’on ne le croit, plus fidèle à ce que furent ses origines ».

Fabrice Hergott, Directeur du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, extrait du catalogue de l’exposition.

© Keith Haring Foundation


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