LA LUMIÈRE DANS LE SPECTACLE VIVANT

« Je déteste la lumière de théâtre », déclare Pascal Rambert dans un récent article de Libération. Une belle page consacrée à une nouvelle approche de la lumière dans le spectacle vivant, le théâtre ou la danse contemporaine, quand ils se rapprochent des arts plastiques.

« Figures de l’ombre, une poignée d’éclairagistes stars proches de l’art contemporain sont considérés comme des auteurs à part entière. » (Libération, vendredi 12 juin, article non signé)

Ces créateurs-lumière (et non plus éclairagistes) revendiquent un statut d’auteur et une liberté de création, ils rejettent la lumière soumise à la narration et la recherche d’une représentation réaliste.

D’autres avant eux ont initié cette vision de la lumière, mais cette génération la porte très haut dans des spectacles qu’on appelle aujourd’hui "théâtre plastique" ou "danse plasticienne".

Yves Godin met en lumière les spectacles de Vincent Dupont, Pascal Rambert, Boris Charmatz. Avec Charmatz, il a récemment créé - et co-signé - une installation à la Tate Modern de Londres.
« Je m’abstiens de travailler en suivant le texte, et j’incite mes assistants à faire de même. La lumière a sa logique propre, elle crée des états parrallèles. »
Yves Godin initie des projets qui partent de la lumière et dans lesquels il implique des interprètes et metteurs en scène.
Son actualité, deux pièces de Pascal Rambert :

DE MES PROPRES MAINS et LIBIDO SCIENDI

Festival Rambert à nu
Théâtre des Bouffes du Nord 75010 Paris
Jusqu’au 20 juin
.

Ou pas, installation de Christian Rizzo et Caty Olive à La Belle de mai de Marseille, 2014

Caty Olive travaille depuis toujours avec la compagnie Fragile du chorégraphe et plasticien Christian Rizzo, depuis peu directeur du CCN de Montpellier. Elle crée aussi des scénographies lumineuses pour des installations, expositions et architecture.

Elle déplore que les formations artistiques restent cloisonnées.
« On continue à former en surspécialisant (spectacle, architecture, art contemporain) au lieu de viser la transversalité. On envisage à peine qu’un scénogaphe puisse baser sa recherche sur la lumière ». (comme le fait Eric Soyer pour Joel Pommerat, précise l’article)

Prochainement, un atelier de composition musicale dirigé par Christian Rizzo, Caty Olive, des compositeurs, des sound-designers et le musicien électro Scanner :

IN VIVO L’ELECTRO

Manifeste, le festival de l’IRCAM
Centre Pompidou 75003 Paris
Mercredi 1er juillet

En logo :
Hauts Cris (miniature) de Vincent Dupont, lumières Yves Godin
© L. Van Raeschelder