Une triste nouvelle nous est parvenue lundi dernier. HILTON McCONNICO disparaissait, des suites de la maladie de Parkinson qui l’affectait depuis plusieurs années.
Une cérémonie aura lieu mardi 6 à 15h30 à la grande coupole du Père Lachaise. De la part de l’ADC, nos pensées les plus sincères à sa famille et à ses proches.

Américain installé à Paris depuis 1965, il était, des mots même de sa famille, «chevalier de la légion d’honneur, enfant du Tennessee, poète parisien». Connu autant pour son talent que pour sa gentillesse, Hilton McConnico a créé les décors de 17 long-métrages et les costumes de certains d’entre eux.
Il était aussi créateur de mode (à ses débuts), peintre, photographe, réalisateur (court-métrage, clip). Depuis 1984, il avait délaissé le cinéma pour le design (textiles, luminaires, objets... édités par des maisons prestigieuses) et la scénographie d’exposition ou d’évènements, dans le style ludique et coloré qui était le sien.

Diva de Jean-Jacques Beineix, 1981

Au cinéma, on se souvient bien sur des décors de Diva. Synthèse des tendances en ce début des années 80, tendances qu’il avait lui-même contribué à lancer, le film avait marqué par ses peintures murales, ses lofts bleutés meublés d’objets insolites.
Toujours pour Beineix, Hilton avait poussé encore plus loin la stylisation et les éclats de couleurs avec La Lune dans le caniveau, immense décor de ville portuaire tourné en studio à Cinecittà, et César 1984 des meilleurs décors.

Dans une veine plus réaliste, mais à laquelle il apportait toujours sa touche personnelle, McConnico avait collaboré avec Claude Miller (2 films), François Truffaut, Jean-Paul Rappeneau, Diane Kurys, René Féret, Claude Chabrol, Alain Robbe-Grillet...

Dites-lui que je l’aime de Claude Miller, 1977